Bonjour,
Nous allons parler ici d’un sujet qui revient très souvent dans vos questions : Peut-on manger du miel quand on a du diabète ?
La question de la consommation de miel pour les diabétiques revient si régulièrement que nous avons donc décidé d’éditer cet article. Vous trouverez sur cette page quelques réponses et avis de médecins, chercheurs et organismes de santé, sur le sujet de la tolérance au miel en cas de diabète.
Vous constaterez ainsi que le miel est parfaitement autorisé aux diabétiques tant qu’il est consommé avec modération et en respectant le régime prescrit par votre médecin.
Gardez à l’esprit que 100 grammes de miel apportent environ 300kcal. L’index glycémique du miel varie, il est plus bas s’il est liquide (en moyenne +/-55) et plus haut s’il est solide (en moyenne +/- 73). Cependant, concernant les miels monofloraux, la variabilité de l’index glycémique est beaucoup plus importante pouvant aller de 30 au plus bas (miel d’Acacia par exemple, riche en fructose) jusqu a 80 pour le plus haut (miel de romarin notamment, riche en glucose, à proscrire pour les diabétiques il sera à l’inverse conseillé aux marathoniens).
Un diabétique devra donc privilégier les miels naturellement liquides (ceux dont la teneur en glucose est plus faible que la teneur en fructose) qui sont alors, largement préférable au sucre blanc, sans pour autant en abuser. Nous insistons sur « naturellement liquide » car les études montrent que les miels ayants été surchauffés pour rester artificiellement liquide n’apportent pas les bienfaits et avantages du miel cru.
Pour conclure, le miel n’est pas une solution miracle pour manger sucré sans restriction mais il vous permettra d’être plus serein dans votre régime.
Liens externes :
Émission « Allo Docteur » – Le miel est-il interdit aux diabétiques ? Peut-on manger du miel quand on a du diabète ?
=> Les réponses avec le Pr. Olivier Laccourreye, ORL et chirurgien cervico-facial à l’hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) :
« Non le miel n’est pas interdit aux diabétiques. Au contraire le miel semble être un excellent produit pour participer au traitement du diabète. Plusieurs études ont montré que quand les gens s’alimentent avec du miel, leur taux de glycémie est beaucoup plus stable, voire baisse. Le miel a aussi une action sur les lipides, le cholestérol et sur certaines enzymes hépatiques, sur le pancréas… Le miel peut donc avoir certains effets sur le diabète.
« Il est préférable de sucrer nos aliments avec du miel qu’avec du sucre car les sucres contenus dans le miel sont meilleurs que ceux du sucre. »
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Université de Toronto – Département Sciences nutritionnelles
https://www.researchgate.net/publication/365442597_Effect_of_honey_on_cardiometabolic_risk_factors_a_systematic_review_and_meta-analysis
Auteurs : Amna Ahmed *, Zujaja Tul-Noor*, Danielle Lee, Shamaila Bajwah, Zara Ahmed, Shanza Zafar, Maliha Syeda, Fakeha Jamil, Faizaan Qureshi, Fatima Zia, Rumsha Baig, Saniya Ahmed, Mobushra Tayyiba, Suleman Ahmad, Dan Ramdath, Rong Tsao , Steve Cui, Cyril W.C. Kendall, Russell J. de Souza, Tauseef A. Khan, and John L. Sievenpiper
there were observed beneficial effects from clover honey and robinia honey on glycemic and cholesterol outcomes. Raw honey, compared with processed honey, demonstrated a beneficial effect on these outcomes as well, indicating that processing may lower the efficacy of honey by affecting the activity and quantity of both the enzymes and the bioactive phenolic compounds present in honey. […] the median dose of honey in the present study was 40 g, which equates to roughly 2 tablespoons, and was often consumed through addition to foods or beverages as a sweetener. Therefore, replacing added free sugars in the diet with honey could lead to a meaningful reduction in fasting glucose and lipid levels.
Traduction française :
des effets bénéfiques ont été observé avec du miel de trèfle et du miel de robinier (miel d’acacia) sur les résultats des mesures de glycémies et cholestérol. Le miel cru (non chauffé, non stérilisé), comparé au miel transformé (ayant subi des process mécaniques et/ou thermique pour conserver une consistance liquide), a démontré un effet bénéfique sur ces résultats également, ce qui indique que les process de modification des miels peuvent réduire l’efficacité du miel en affectant l’activité et la quantité des enzymes et des composés phénoliques bioactifs présents dans le miel. […] la dose médiane de miel dans la présente étude était de 40 g, ce qui équivaut à environ 2 cuillères à soupe, et était souvent consommée en complément d’aliments ou de boissons comme agent sucrant. Par conséquent, le remplacement des sucres libres ajoutés dans l’alimentation par du miel pourrait entraîner une réduction significative des taux de glucose et de lipides à jeun.
Article publié par : Sophia MOUSSET pour GAEC Domaine de Coume Louvière 11250 POMAS (Aude) Occitanie